Au cours de l'hiver, les travaux en extérieur peuvent exposer les salariés à des températures basses, qui présentent des risques pour la santé et favorisent la survenue d'accidents. Une vigilance s'impose en particulier quand la température descend en dessous de 5 °C, ainsi qu'en cas de vent et de forte humidité.
Tout employeur doit, en tout état de cause, évaluer les risques liés au froid et mettre en oeuvre les mesures adaptées de protection des travailleurs.
La première des règles est d'éviter ou de limiter le temps de travail au froid et le nombre de salariés exposés. Des mesures organisationnelles peuvent être mises en place : planifier les activités en extérieur en tenant compte des prévisions météorologiques (température, humidité, vitesse de l'air, précipitations), réduire la durée du travail au froid, limiter le port des charges (la transpiration peut accélérer le refroidissement si le salarié n'a pas la possibilité de changer ses vêtements humides), aménager des pauses plus nombreuses et plus longues, proscrire le travail isolé...
Les efforts doivent également porter sur l'aménagement des postes de travail : installation de chauffages localisés, mise en place d'aides à la manutention manuelle, protection des sols pour éviter le risque de glissade, aménagement d'abris chauffés et permettant de consommer des boissons chaudes ou de faire sécher des vêtements...
Des équipements adaptés, tels que des vêtements de protection contre le froid, des gants, des chaussures antidérapantes ou encore un casque de sécurité avec doublure isolante, doivent également être fournis aux salariés. Ces équipements devront permettre une bonne protection sans nuire aux exigences inhérentes à la tâche à effectuer, en termes notamment de mobilité ou de dextérité du travailleur.
Pour en savoir plus...
Le dossier de l'INRS sur le travail au froid
Une instruction interministérielle actualise le guide national de prévention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid, pour la saison 2017-2018